BÂTIMÉTIERS n° 60 / Septembre 2020 GRAND TÉMOIN I 13 Comptez-vous agir aussi dans le domaine de la promotion des métiers du bâtiment ? O. S. C’est pour moi un axe majeur, directement lié à celui que — je viens d’évoquer. Il y a dans nos métiers une grande richesse de savoir-faire et beaucoup d’excellence que nous ne savons pas suffisamment valoriser. C’est un enjeu essentiel pour attirer de nouveaux talents, en particulier les jeunes à la recherche d’un métier concret et ceux qui veulent créer leur entreprise. Quand ils ont l’occasion de découvrir, en dépassant les idées reçues, la réalité de nos métiers et tout ce que l’on peut y créer, ils changent de point de vue ! À cet égard, les Olympiades des métiers sont une occasion exceptionnelle de promouvoir nos métiers à travers l’engagement de jeunes qui donnent le meilleur d’eux-mêmes, et la FFB va se mobiliser dans la perspective de la finale interna- tionale en 2023 à Lyon. Plus généralement, savoir-faire et faire savoir doivent aller ensemble : c’est pourquoi nous devons accentuer nos efforts de communicationpour changer le regard u grand public sur led bâtiment. Après tout, un secteur comme la restauration a réussi à transformer son image : peut-être avons-nous besoin, nous aussi, de notre « Top chef… de chantier » ? Enfin, quel regard portez-vous sur la responsabilité sociétale des entreprises ? O. S. Dans le bâtiment, nous agissons déjà beaucoup dans ce — domaine sans toujours le faire savoir : on embauche des jeunes, on les forme, on trie nos déchets, on sponsorise les clubs sportifs ou culturels près de chez nous… Comme pour le lean, l’important est d’être dans une démarche inciative, sans imposer : il autt f chercher à s’améliorer en étant ouverts à de nouvelles pratiques, en s’inspirant de ceux qui sont les plus avancés parmi nous, chacun progressant à son rythme. Je prône le même pragmatisme poua normalisation, sachant que c’est la profession qui tient principalement le stylo pour écrire les normes. Ayons toujours en tête la simplicité d’applica- Comme dans une tion, en pensantà toutes nos entreprises, surtout les plus petites équipe de rugby, qui subissent le plus l’empilement des normes, et demandons- nous à chaque fois quels sont les avantages pour elles. Être plus il y a tous les vertueux et experts dans nos métiers, oui, complexifier encorece qui l’est déjà trop, non ! profils dans En somme, soyons fiers de nos savoir-faire et ouverts sur l’avenir, le bâtiment et, mais en ayant toujours les pieds sur terre, c’est-à-dire sur le tout en cultivant chantier ! ■ ce qui nous (1) Lire(2) Lire aussi le dossier de ce même numéro.Bâtiment Actualité n° 7 du 24 juin 2020. rassemble, nous devons nous enrichir de cette diversité, de nos Élu à la présidence de la FFB où il a succédé le 12 juin différences. à Jacques Chanut, Olivier Salleron est à la tête de l’entreprise familiale Salleron SAS (chauffage, climatisation, plomberie), qui emploie une trentaine de salariés à Périgueux. Il était auparavant président de la Fédération régionale Nouvelle-Aquitaine et de la Commission sociale de la FFB. Retrouvez-nous sur www.ffbatiment.fr AIAM RUHTRA ©